lundi 26 octobre 2009

Chronique du 26 octobre

La psychologie sportive, un outil des coachs de la nouvelle génération?

Ce sujet m’est venu à l’esprit suite à notre chronique de la semaine dernière où je faisais la nomenclature des allées et venues des joueurs entre le Canadien et son club-école et que tu m’as demandé, Raymond, si les dirigeants ne faisaient pas preuve d’improvisation. J’ai alors répondu, notamment, que je ne voudrais pas être dans leurs « culottes ». Et ce n’est pas la première fois que je me questionne, que me demande ce que je ferais à leur place, que je cherche moi aussi des solutions, comme une vraie gérante d’estrade.

Je me rappelle également, l’année dernière, quand le Canadien allait très mal et que Guy Carbonneau, en plein « scrom » avec les journalistes a vidé son sac et a avoué être à bout de solutions. J’essayais de me mettre à sa place et je me demandais ce que ça pouvait bien prendre pour se sortir de cette léthargie. Un entraîneur, malheureusement, a bien beau tout ce qu’il peut, il n’en demeure pas moins que ce n’est pas lui qui chausse les patins et manie le bâton. Carbonneau l’a déjà fait, mais ce n’était plus son rôle. Certes, il avait l’avantage de pouvoir comprendre ses joueurs, mais encore là, le sport a tellement évolué que les joueurs d’aujourd’hui ne sont plus comme ceux des années 80 à plusieurs niveaux.

Donc, bien que peu expérimenté en tant qu’entraîneur, Guy Carbonneau avait sûrement utilisé plusieurs des ressources à sa disposition pour se dire à bout de solutions et ça ne fonctionnait pas pour autant. Depuis ce temps, les choses ont bien changé : l’organisation a choisi, pour tenter de régler la situation, de changer l’entraîneur lui-même et, de faire un changement massif dans le personnel de joueurs et d’entraîneurs. 12 joueurs qui étaient de l’alignement l’an dernier n’y sont plus cette année. Dans l’alignement actuel, il y a 8 nouveaux joueurs sur un total de 24, ce qui représente le tiers de la formation. Au niveau du personnel d’entraîneur, seul l’entraîneur-adjoint Kirk Muller, un ancien joueur du Canadien, a conservé son poste.

Tout cela m’a fait réfléchir et je me suis demandé si, rendu à ce point, un entraîneur qui aurait des notions de psychologie sportive n’aurait pas quelques cartes de plus dans sa manche lorsque toutes les tactiques et stratégies habituelles ont été tentées, souvent en vain. J’avoue que ça ne doit pas être évident d’être un entraîneur à ce niveau. À un moment donné, je me suis même dit que les joueurs devraient tous passer en consultation avec un « psy » pour essayer de comprendre ce qui se passait!

Suite à une discussion avec mon propre frère qui est un sportif depuis toujours, joueur de football pendant huit ans au niveau secondaire et collégial, entraîneur à ces niveaux depuis plus de quatre ans et un véritable autodidacte du sport, j’ai pu mettre la main sur un livre fort intéressant intitulé la psychologie sociale du sport. Voici différents sujets et concepts qui y sont traités : les relations, la communication et les conflits entre entraîneur et entraîné et entre les pairs, le leadership et la dynamique de groupe, l’impact du public, le climat motivationnel créé par l’entraîneur et les pairs, les processus sociaux et cognitifs comme l’image de soi physique, les croyances d’efficacité et la perception des personnes.

Bien entendu, mais malheureusement, je n’ai pu passer au travers les 400 pages de ce livre cette semaine. Écrit par deux professeurs universitaires en psychologie du sport, il m’est apparu vraiment fort intéressant pour moi qui n’est même pas une entraîneuse, mais qui est seulement intéressée par le sport. J’estime que les entraîneurs, et surtout ceux de haut niveau, devraient s’intéresser à ce genre de sujet là et tenter de parfaire leurs connaissances dans ce domaine. On offre de la formation continue aux employés en entreprise, alors pourquoi les coachs professionnels !

À mon avis, la nouvelle génération de coach sera sûrement plus sensibilisée à utiliser la psychologie sportive pour mieux diriger leurs athlètes professionnels. Justement, parmi les personnalités sportives plus jeunes qui ont un « background » dans le domaine, mentionnons l’exemple de Dany Dubé qu’on a connu pour sa collaboration à Salut Bonjour à la fin des années 1990 et qui est aujourd’hui à l’analyse des matchs du Canadien à la radio. Lui qui se destinait vers une carrière d’entraîneur est un diplômé universitaire. Il a été professeur en éducation physique et détient une licence en enseignement, spécification du coaching et psychologie sportive. Tout le bagage qu’il faut pour diriger une équipe de hockey. C’est ce qu’il a fait un certain temps, mais en 1991, il a vraiment apprécié sa première expérience dans les communications en tant qu’analyste à Radio-Canada, lors des séries de la Coupe Stanley qu’il a poursuivi dans ce domaine.

Et enfin, il ne faudrait pas oublier de parler du nouveau coach des Bulldogs de Hamilton, Guy Boucher, qui a commencé sa carrière de coaching dans le hockey à la mi-vingtaine et qui est aussi un diplômé universitaire. D’accord, sa formation de base n’a pas de rapport avec le sport (histoire et biologie environnementale), mais il a également entrepris des études de maîtrise en psychologie sportive justement.

Aujourd’hui âgé de 38 ans, on le voit déjà comme le prochain coach du Canadien, quand Bob Gainey sera mis à la porte et que Jacques Martin prendra sa place. Selon moi, le Canadien a vraiment fait un bon coup en l’attirant dans son organisation parce qu’on dit de Guy Boucher qu’il est l’un des meilleurs jeunes coachs que le Québec ait produit ces 20 dernières années et qu’il a la réputation d’être un excellent pédagogue et un fin psychologue. Le DG qui l’avait engagé chez les Voltigeurs de Drummondville où il a coaché avant d’arriver à Hamilton disait que Boucher est le mélange idéal des entraîneurs motivateurs d'antan et des enseignants d'aujourd'hui. «Une main de fer dans un gant de velours», résumait-il.

Discrimination par rapport aux joueurs québécois dans la LNH

Je n'ai pas eu le temps d'aborder ce sujet ce matin sur les ondes, mais voici mon opinion à ce propos. Personnellement, je trouve qu’il n’y a pas lieu d’en faire tout un plat. On a sorti tout plein de statistiques pour nous montrer que le nombre de joueurs québécois qui jouent ou qui sont repêchés dans la LNH baisse depuis plusieurs années et on mentionne même que le départ des Nordiques aurait eu un effet là-dessus. On peut faire dire toutes sortes de chose à des chiffres, mais bref, la statistique que j’aurais aimé voir et qui, selon moi, aurait été significative, c’est de comparer les joueurs repêchés ou les joueurs qui évoluent dans la ligue nationale par rapport à la population de leur pays d’origine. Peut-être qu’on verrait que sur 7 millions de population au Québec, notre représentativité n’est pas si pire. Je ne sais pas, mais je pense que ça aurait été intéressant de la part des experts de nous sortir cette statistique!

Nouvelles du 26 octobre

Le Canadien va mieux mais Sergei se promène encore

Cette semaine, le Canadien a remporté une belle série de victoire en commençant par un gain de 2 à 1 mardi contre les Trashers d’Atlanta en fusillade. Jeudi, ce fut enfin une victoire facile de 5 à 1, et la 1e du Canadien en temps réglementaire, contre les Islanders de New York, qui sont tout de même une piètre équipe, il faut le dire.

C’est Jaroslav Halak qui a gardé les buts pendant ces deux parties, remettant le Canadien sur le chemin de la victoire, et Jacques Martin lui a fait confiance pour relever le défi d’affronter les Rangers qui présentaient le 2e meilleur dossier de la LNH jusqu’à ce moment. Il a eu raison puisque le Canadien l'a emporté 5 à 4 en prolongation grâce à un tour du chapeau de Mike Camalleri et un 2e but de Marc-André Bergeron en avantage numérique. La question du choix du gardien pour cette partie a quand même soulevé des interrogations chez les médias qui y sont allés de leurs spéculations pendant quelques jours.

Le prochain match sera encore contre les Islanders qui seront de retour au Centre Bell lundi. Le Canadien se dirigera ensuite vers Pittsburg mercredi et Chicago vendredi. Peut-être gagneront-ils contre Chicago, mais Pittsburg fait toujours peur avec Crosby et Malkin dans son alignement. C'est à voir!

Et voyons un peu maintenant ce qu’il en est de la saga Sergei Kostitsyn à qui ça doit coûter cher d’essence ces temps-ci parce qu’il ne cesse de bouger. Alors, disons que la semaine dernière, après avoir passé deux semaines chez les Bulldogs qu’il avait déserté une première fois à la fin du camp d’entraînement, et bien le jeune biélorusse a quitté une fois de plus Hamilton. Bob Gainey l’a alors suspendu de nouveau et tenté de l’échangé à la demande de son joueur, mais en vain. Suite à une rencontre entre les deux, Sergei a entendu raison et a rejoint les Bulldogs pour leur prochain match sur la route.

Les avis des experts sont partagés à ce sujet. Certains pensent qu’on devrait s’en débarrasser alors que d’autres pensent qu’on devrait être encore patient. Bien qu’indiscipliné, il est assez talentueux et bien sûr, la frustration de Kostitsyn n’est sûrement pas amoindrie quand il voit d’autres jeunes qui sont demeurés dans le grand club être pour le moins invisibles en ce difficile début de saison. Bref, ce n’est rien pour arranger les choses.

Ça a brassé au Colisée vendredi pour le match des Remparts

En tout cas, si le vieux Colisée n’était pas encore quelque peu solide, il se serait sûrement écroulé vendredi soir dernier lors du match opposant les Remparts à leurs éternels rivaux, les Saguenéens de Chicoutimi. Ces matchs offrent aussi souvent un duel entre deux entraîneurs plutôt intenses, Patrick Roy et Richard Martel.

Voici ce qui est arrivé : Danick Paquette, des Remparts, a servi une solide mise en échec à Jacob Lagacé des Saguenéens. L'arbitre a appelé une pénalité pour assaut, ce qui ne faisait pas l’affaire de Patrick Roy qui s’en est pris verbalement à l’officiel. Puis, lorsque le joueur des Remparts est sorti du banc après avoir purgé sa pénalité, il a été pris d’assaut par Antoine Roussel des Saguenéens. Roy en a alors profité pour dire sa façon de penser à son vis-à-vis Richard Martel, ce qui a donné tout un show aux spectateurs présents au Colisée.

Bref, ce sont les Saguenéens qui ont remporté ce 3e épisode de la rivalité au compte de 4 à 2. Enfin, samedi soir, le Drakkar de Baie-Comeau s’est amené à Québec et est reparti bredouille, car ils n’ont compté aucun but, alors que les Remparts se sont payés un festin de 7 buts.

Les prochains matchs : Québec est à Moncton contre les Wildcats le jeudi 29 octobre et à I.P.E. contre le Rocket le vendredi 30 octobre.

Le Rouge a eu le meilleur contre le Vert

Au football universitaire, le Rouge l’a emporté sur le Vert. Je veux dire par là que le Rouge et Or a eu gain de cause et battu le Vert et Or par la marque de 22 à 5 hier après-midi à Sherbooke. C’était la première fois en deux ans que le Vert et Or s’inclinait à domicile, et ce, même s’ils ont été les premiers à s’inscrire au tableau des points. Cette victoire a donc permis à Laval de mettre la main sur un 5e championnat de saison consécutif.

Le prochain match aura lieu le samedi 31 octobre contre McGill, mais à domicile, ce sera le 7 novembre pour la demi-finale. On ne connaît par contre pas encore nos adversaires, mais un match contre les Carabins serait très intéressant.

Les Alouettes l'ont échappée à Winnipeg samedi

À être trop confiant et à gagner trop souvent ou presque trop facilement, on risque peut-être de se relâcher ou de s’asseoir sur ses lauriers. Après avoir joué avec le feu contre les Tigers Cats la semaine dernière, les Alouettes ont perdu samedi à Winnipeg comme les Blue Bommers qui se sont imposés par la marque de 41 à 24.

Il faut dire que suite à une blessure de son quart-arrière vedette, Anthony Calvillo, Montréal avait permis à Adrian MacPherson de débuter un premier match à vie dans la ligue canadienne à cette position-clé. De plus, la défensive a vraiment laissé à désirer, ce qui n’a pas aidé le jeune MacPherson. Elle qui en moyenne, ne concédait que 15 points par match jusqu’à présent a fait piètre figure hier.

Il faudra certainement apporter des ajustements parce que les séries approchent et que les Blue Bommers s’amènent à Montréal dimanche prochain. Espérons qu’ils en profiteront pour remettre les pendules à l’heure.

La série mondiale commence cette semaine au baseball majeur

La semaine dernière, les Phillies de Philadelphie ont encore éliminé les Dodgers de Los Angeles en finale de championnat de la Ligue nationale de baseball. Je dis « encore », parce que le même scénario s’est déroulé l’année dernière. Les Phillies ont gagné la série 4 de 7 en seulement 5 parties.

Personnellement, j’aurais aimé que les Dodgers se rendent en série mondiale, car ils comptent parmi leurs meilleurs joueurs, un franco-ontarien élevé au Québec en la personne de Russel Martin. Il joue à la position de receveur avec les Dodgers depuis 2006 et qui a été le premier canadien à participer au match des étoiles de la ligue majeure de baseball. Alors souhaitons lui meilleure chance la prochaine fois.

Du côté de la ligue américaine, le 6e match de la série entre les Yankees de New York et les Angels de la Californie qui devait avoir lieu samedi à New York a été remis à hier soir en raison de fortes pluie. Les Yankees menaient en ont profité pour concrétiser leur participation à une autre série mondiale. Ils seront en quête du 27e titre mondial de leur histoire.